-Histoires et créations Sims-
L'Hermitage de Mathoo
"Dans un stupide moment de distraction, Plume marcha les pieds au plafond, au lieu de les garder à terre." H. Michaux
Chapitre 56 : Avé César !
Depuis cette nuit magique à Windenburg, ma petite Helena a bien grandi et est devenue une belle enfant. Il me faut malheureusement admettre une chose : physiquement, elle tient beaucoup de son père que je hais tant.
Mademoiselle est amoureuse de la nature, et passe tout son temps libre à vagabonder autour du manoir. Il n'est pas rare qu'elle me revienne tard le soir toute crottée après une journée à pourchasser les grenouilles et les papillons.
Malgré tout, je suis amoureuse folle de ma fille. Si je m'écoutais, je la couvrirais de baisers et de câlins du matin au soir.
"Mamaaaan, il est même pas 8h ! Laisse-moi tranquille !
- Ingrate, sache qu'une bonne journée commence toujours par un gros bisou de sa maman !
- *Grognements encore à moitié endormis*"
Derrière mon masque d'assurance, je tremble secrètement à l'idée que son père n'apprenne son existence et ne vienne réclamer ses droits sur elle. La voir s'éloigner de moi me détruirait.
Et lorsque mes tremblements deviennent trop forts, mon Henry est là pour me prendre les mains, me regarder droit dans les yeux d'un air doux et dire : "Ne t'inquiète pas. Nous sommes une famille, et je protègerai notre famille, quoi qu'il se passe. Je te le promets." Il me fait sourire, il se prend pour Superman, mon chéri !
Les semaines passant, j'ai remarqué que mon ventre s'était arrondi de nouveau. Après un temps d'hésitation, le doute n'est désormais plus permis : un nouvel habitant va bientôt arriver au manoir !
"Mon Riri ? J'ai une sacrée nouvelle à t'annoncer !
- Vas-y, je t'écoute.
- Eh bien... Je suis de nouveau enceinte !"
"Ah, euh, ok.
- Tu vas devenir papa !
- Ouais, c'est cool........................... ATTENDS, QUOI ????????"
Pas rapide, le futur papa...
"Mon amour mais c'est merveilleux ! Notre premier enfant ensemble ! Enfin, tu es sûre que...
- Que c'est le tien ? Merci de la confiance ! Je m'allonge pas pour le premier venu tu sais !
- Oui, oui, pardon, c'était stupide de ma part. Bon sang j'avais tellement peur que nos gènes ne soient pas compatibles, tu ne peux pas savoir à quel point je suis soulagé !"
Cette grossesse me rendait tellement heureuse, je voulais la crier sur les toits et partager mon bonheur.
"Tu te rends compte, BB-9 ? J'attends un enfant d'Henry ! Je vais être à nouveau maman ! Merveilleux, non ?
- Sarcasme : Maîtresse, je suis heureux de l'apprendre pour la 135e fois de la journée !
- Ouais, roh ça va hein, M. le rabat-joie !"
J'ai même tenté d'inoculer une potion d'oubli à une collègue juste pour avoir le plaisir de lui réapprendre la nouvelle. Mais bon, à la 3e fois, elle s'en est rendue compte, et elle a refusé.
Du coup... Ben je me suis vengée, et à l'ancienne. Elle aura pas le hoquet de si tôt, celle-là !
En rentrant du travail, qui vois-je donc ? Mon Riri qui m'attend sur le palier.
"Mon amour, ça te dirait une petite sortie, toi et moi ?
- Là, ce soir ? En fait j'me sens un peu crevée et...
- Ok super ça marche ! Une table nous attend au Velours Bleu !"
Et voilà que sans savoir vraiment comment, je me retrouve au restaurant à attendre mon Riri me raconter sa journée, alors que je préfèrerais lui raconter la mienne en charentaises affalée sur le canapé du salon.
Vers la fin du repas, voilà que mon Riri commence subtilement à me la jouer romantique. Ok, ça devient louche. Je me demande ce qu'il a à se faire pardonner... S'il a encore bouché le lavabo avec ses poils de barbe, il va m'entendre !
Oooooh, une rose ! C'est trop mignon ! Et elle sent super bon en plus ! Je suis en train de fondre de l'intérieur... Mais s'il veut appeler notre enfant Ursuline ou Napoléon, c'est niet.
Bon, on n'est peut-être pas en charentaises dans le canapé, mais ce moment câlin à la belle étoile est quand même très agréable. Je resterais bien comme ça pour l'éternité moi.
OUI ! OUI !
J'ai fait un black-out là. A cause de la surprise, j'ai à peine entendu le "veux-tu devenir m'épouser ?", mais la réponse n'a fait qu'un tour dans mon cerveau.
"Par contre mon Riri, j'y mets une condition : je veux rentrer dans ma robe de mariée, donc on attends la naissance de notre enfant, ok ?
- Ok, j'attendrai aussi longtemps qu'il le faudra."
C'est pas le tout de sauter partout, mais il faut que j'annonce tout ça à ma petite chérie. Autant dire que ça va pas être de la tarte.
"Héléna ? Maman voudrait te parler. Voilà... Maman va bientôt se marier avec Henri, et tu vas avoir un petit frère ou une petite soeur !"
"Une petite soeur ? Trrooooop bien !
- Ou un petit frère...
- Rohlala comment j'ai trop hâte d'avoir une petite soeur !
- Ou un petit frère..."
"Et en plus tu vas te marier ! Tu vas porter une belle robe de princesse !
- Oui mon coeur, maman est très heureuse que ça te fasse plaisir."
​
"Dis maman, je voulais te demander... pourquoi j'ai pas de papa moi ?
- Bien sûr que si tu as un papa, tout le monde en a un.
- Mais pourquoi je le vois jamais ?
- Ecoute-moi bien. Ton papa a fait beaucoup de mal à maman, vraiment beaucoup, comme si on lui avait arraché le coeur ! Alors maman a décidé qu'il était mieux pour nous deux de ne jamais le revoir.
- Ah, je comprends...
- Mais tu sais, maman t'aime très fort ma chérie. Et Grand-Père Matho et Henry aussi t'aiment très fort. Ensemble, on est une famille.
- Oui, je sais. Et en plus, je vais avoir une petite soeur !
- Ou un petit frère..."
Le suspense n'aura pas duré bien longtemps. En pleine nuit des douleurs abominables me réveillent, et mes hurlements de douleur réveillent Henry. Mais en voyant son air paniqué, je comprends vite qu'il sera aussi utile que la première fois. (sarcasme)
Sauf que cette fois-ci, je me suis préparée ! A tel point que je peux accoucher à la maison, à l'ancienne, comme Grand-Mère Cassandra et Grand-Mère Alicia !
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGHHHHHH !!!!!!!! Priez pour moi les grands-mères !
Et finalement le voici, mon premier fils, le premier descendant masculin de la famille depuis Gabriel (c'est dire si ça remonte) : Julius ! Avé, César !